Zoom sur les dernières données parues sur les stages 


Par Laurent Mahieu, Président de la CTI

 

Le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a publié la Note Flash n°15 portant sur « Les étudiants en stage en 2015-2016 ».

Il est intéressant de constater que ce sont les étudiants en école d’ingénieurs qui sont les plus mobiles dans le cadre de leur stage, en prenant la moyenne sur l’ensemble des 3 années de formation. Ils effectuent leurs stages à 46% en dehors de la région de formation, et à 24% à l’étranger. En comparaison, seuls 10% des stages ont lieu à l’étranger en ce qui concerne les étudiants de DUT, licence générale et master.

Les formations d’ingénieur ont la part des étudiants ayant réalisé un stage parmi les plus élevées, à hauteur de 71%, derrière les étudiants en licence professionnelle (86%).
Alors que seuls 45% des stages sont gratifiés pour l’ensemble des étudiants, les ingénieurs sont là aussi plutôt bien placés dans les statistiques, avec 73% de stages gratifiés (moyenne sur les trois années). Toutefois ces données sont à relativiser :

  • Les stages réalisés en 1ère année ne sont gratifiés qu’à hauteur de 37%
  • Les stages d’une durée supérieure à deux mois représentent 90% en 2ème année, mais ne sont gratifiés qu’à hauteur de 69%

Par ailleurs, seuls 85 % des étudiants ingénieurs de 3ème année déclarent avoir fait un stage.

À noter que le périmètre de la statistique concernant les ingénieurs est limité aux écoles internes aux universités, aux universités de technologies, aux CUFR, et aux universités de Dauphine et de Lorraine.

En marge de ce document a été publiée la note d’information d’octobre 2017 du SIES, au sujet de la généralisation des stages dans l’enseignement supérieur.

Il s’agit d’une étude basée sur l’enquête réalisée en 2013 concernant la génération des diplômés en 2010. Elle apporte des éléments d’analyse sur la durée des stages, les recherches de stage ou encore l’insertion professionnelle.

On y apprend notamment que les modes d’accès au stage sont facilités par l’établissement de formation à hauteur de 32% pour les M2, Grandes Écoles et autre Bac+5, contre seulement 22,7% pour les BTS-DUT et autre Bac+2. En revanche, seuls 20,8% des premiers trouvent leur stage grâce à leurs relations sociales, contre 26,4% pour la moyenne globale.

Selon l’étude, il subsiste également des inégalités d’accès entre les femmes et les hommes : « Les femmes ont moins de chances que les hommes de trouver leur stage par l’établissement de formation ou par leur réseau social. En revanche, elles ont plus tendance à recourir à des candidatures spontanées (42% contre 36% chez les hommes) ».