Retour sur le congrès de l’Engineering Professors Council à Londres


Retour sur le congrès de l'Engineering Professors Council à Londres

Anne-Marie Jolly, Conseillère de la Présidence et membre de la CTI

Le congrès EPC (Engineering Professors Council) s’est tenu du 13 au 15 mai 2019 à l’UCL (University Collegede Londres) sur le thème “Engineering change : Surviving and shaping the policy environment“. 

L’EPC est une association à laquelle adhèrent les institutions formant les ingénieurs anglais, et qui reçoit les professeurs de ces institutions aux différents événements qu’elle organise. La CTI, représentée par Anne-Marie Jolly, était invitée à participer au débat sur les effets de l’accréditation sur l’innovation, au côté de l’Engineering Council

Après avoir présenté la CTI, le débat s’est engagé sur les méthodes employées par les deux organisations, qui semblent très similaires. Les enseignants anglais ont toutefois soulevé des problèmes qui semblent être plus liés à la non-actualisation de leur pratique et de leur formation, qu’à la structure en elle-même.

Il est à noter que le Council for Higher Education américain a publié un position papersur le thème “Appropriate Accountability for Accreditation, dans lequel il est rappelé que l’un des trois buts de l’accréditation est de faire progresser l’innovation.

Lors de la journée, des sujets très concrets ont été abordés tels que les bonnes pratiques des professeurs en cas d’espionnage : des agents du service de sécurité (Mi5) et des services secrets (Mi6) du CPNI (Centre for the Protection of National Infrastructure) sont venus présenter les moyens actuels de l’espionnage scientifique, ainsi que les dangers spécifiques auxquels les enseignants ou leurs étudiants peuvent être confrontés dans le cadre du développement d’innovations.
Des sensibilisations de ce type seraient sans doute utiles en France également, où une telle formation est donnée aux directeurs, quelquefois aux responsables de recherche, mais rarement aux professeurs dans le cadre d’une application dans leurs activités d’enseignement. 

Enfin, il a été souligné que les institutions anglaises sont très concernées par les problèmes d’attractivité. Le lien avec les professeurs du secondaire a ainsi été largement évoqué, ainsi que le souci de la diversité des recrutements et l’encouragement à l’innovation : de part et d’autre de la Manche, les problématiques de la formation à l’ingénierie sont bien les mêmes.

Télécharger la présentation d’Anne-Marie Jolly