Note d’information de la CTI sur la communication des écoles sur la césure


Un nouveau cadre à appréhender pour clarifier la communication

La place de la césure dans la communication des écoles d’ingénieurs est parfois révélatrice que le changement intervenu en 2015 n’est pas encore intégré.

La possibilité d’interrompre temporairement son cycle d’études à l’initiative de l’étudiant a fait l’objet d’une officialisation concernant l’ensemble de l’enseignement supérieur par le biais d’une circulaire ministérielle : il s’agit d’une période d’expérience personnelle à l’initiative de l’étudiant et soumise à l’approbation du chef d’établissement.

Ces périodes de césure ne doivent pas être exigées dans le cursus pédagogique et les établissements doivent éviter de se prévaloir dans leur communication institutionnelle de l’augmentation d’une année supplémentaire de la durée de formation.

Aussi, il y a bien deux situations extrêmes, encore récemment constatées, à exclure :

  • L’interdiction de principe de la césure : Le règlement des études doit dorénavant expliciter les voies et critères d’approbation d’un tel projet. Les critères ne peuvent être trop restrictifs (par exemple n’admettre que des projets en lien direct avec la formation d’ingénieur)
  • L’obligation tacite de césure, par des schémas présentant, dans les communications officielles des écoles, le déroulé des études comportant une année supplémentaire dédiée à la césure (même en mentionnant sa dimension facultative)

On assiste également à des confusions dans la présentation des cursus, entre :

  • D’une part, ce qui est organisé par l’école au sein du cursus ou en périphérie et qui revêt un caractère obligatoire, optionnel et obligatoire, alternatif ou complémentaire
  • D’autre part, ce que l’étudiant pourrait envisager de mettre en place au sein d’une période d’expérience personnelle

C’est notamment le cas dans ce que l’on trouve dans les rubriques web des écoles sous l’intitulé « séjours à l’étranger » qui mélangent l’obligatoire, l’alternatif et la césure.

Une réflexion à mener pour bien positionner la césure

La communication de l’école doit être explicite sur ce qui est attendu dans le cadre du cursus standard, soit les moyens mis en place par l’école et les résultats à prouver par l’étudiant. L’acquisition des compétences attendues doit être rendue possible dans le cadre de la scolarité obligatoire. La période de césure ne peut être imposée comme voie de substitution pour acquérir des compétences (linguistiques par exemple).

Par ailleurs, la communication excessive sur les bienfaits de la césure revient parfois à dévaloriser les acquis d’un cursus standard.

De même l’usage du terme “facultatif” à propos de la césure est ambigu, voire inapproprié : il n’a pas le même sens que lorsque qu’une école indique qu’assister à la conférence de l’entreprise XYZ est facultatif.

La césure et les stages

La nouvelle règlementation sur les stages impose désormais l’existence d’un volume d’enseignements minimum au cours de l’année universitaire. Des écoles ont mis ou mettent en place des dispositifs de formation adaptés pour répondre à cette obligation. C’est bien sûr une charge double pour l’établissement : dispenser la formation qui permet de justifier le stage et encadrer / accompagner / valoriser le stage.

Par ailleurs, cette « facilité » proposée aux étudiants n’est pas de nature à solliciter leur propre réflexion quant à la personnalisation de leur projet. Enfin, cette démarche encourage la pratique du stage hors cursus avec une moindre exigence pédagogique (très certainement).

La césure et l’accréditation CTI

Les écoles seront invitées à décrire leur pratique en matière de césure dans le rapport d’auto évaluation, au chapitre C.6.1, et à en faire un bilan.

La fiche de données certifiées CTI demande une donnée sur la césure (la fiche 2017 demande le pourcentage d’étudiants en césure à la rentrée R2016).