Les ateliers du 3 février 2009 à Douai



Dans ces ateliers, la CTI souhaite se mettre à l’écoute des directions des écoles, pour mieux appréhender leurs préoccupations et leurs projets.

Atelier 1 : L’expérience professionnelle et le diplôme d’ingénieur (VAE, DPE, ECVET-ECTS)

Atelier 2 : Les stages dans la formation des ingénieurs (France/étranger, entreprises/labos)

Atelier 3 : La formation des ingénieurs en 5 ans (typologie, évolutions, cycles préparatoires, évaluation,…)

Atelier 4 : Les formations d’ingénieurs dans 10 ans : quels scénarios d’évolution ?

Atelier 5 : La diplômation conjointe entre établissements français, avec des établissements étrangers

Atelier 1 : L’expérience professionnelle et le diplôme d’ingénieur (VAE, DPE, ECVET-ECTS)

Animateurs : Maurice Pinkus et Geneviève Inglebert

Rapporteur :

La mise en place de la validation des acquis de l’expérience a obligé les écoles à s’interroger sur les critères qui permettaient de délivrer un diplôme d’ingénieur. Autrement dit, quelles sont les capacités que l’on valide pour cela ? Les écoles ont-elles toutes réalisé cet exercice ? Ont-elles élaboré un référentiel du diplôme défini en termes de connaissances et de compétences ? Quelles sont les difficultés qu’elles ont rencontrées ?
L’inscription au RNCP a dans le même temps nécessité une description du diplôme en termes d’activités exercées et de compétences attestées. Pour éclairer le public et en particulier les employeurs, il ne faut plus décrire une formation par ses contenus mais par les acquis validés (learning outcomes en anglais) lors de l’obtention du diplôme. Malgré l’aide de la CTI, en lien avec la CNCP, il semble que les écoles aient encore du mal à rédiger ces fiches dans l’esprit demandé. Y a-t-il encore des incompréhensions ? Comment peut-on les lever ?
La mise en place du cadre européen des certifications, destiné à rendre plus lisibles et plus comparables les certifications des différents pays de l’union européenne, impose comme principe de décrire celles-ci par les « learning outcomes » définis en termes de connaissances, d’aptitudes et de compétences. En complément un système de crédits de la formation professionnelle, les ECVET, doit progressivement se mettre en place, basé sur les mêmes principes. Les écoles connaissent-elles ces projets ? Pensent-elles, comme les universités, que les ECTS remplissent déjà correctement cette fonction ?
La CTI considère que ces approches nouvelles sont porteuses de progrès dans la conception des formations en facilitant le dialogue avec les entreprises autour d’une véritable analyse de la valeur. Les écoles partagent-elles ce point de vue ? Y a-t-il des réticences parmi le corps enseignant ?

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Atelier 2 : Les stages dans la formation des ingénieurs (France/étranger, entreprises/labos)

Animateur : Philippe Massé

On observe une très grande dispersion dans la manière dont les stages sont traités dans les écoles en particulier sur :

 la description des objectifs des stages,

 la description des compétences à acquérir en stages (lorsqu’elle existe),

 le suivi des stages et l’implication des enseignants,

 la gestion des retours des élèves après leurs stages.

 la rémunération,

 Le traitement des stages à l’étranger

La durée cumulée des stages est de 28 semaines minimum (Références et Orientations). Comment concilier cette durée avec une immersion en recherche? Peut-on faire une partie de ces 28 semaines en laboratoire de recherche?
Il n’y a pas de recommandations détaillées sur la description du stage, son encadrement et son évaluation dans « Références et Orientations ».
Dans cet atelier, il s’agit de récolter les propositions des directeurs d’école. Le groupe de travail de la CTI rencontrera ultérieurement les entreprises et les organisations professionnelles sur ce sujet et fera une proposition dans le cadre de « Références et Orientations ».

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Atelier 3 La formation des ingénieurs en 5 ans (typologie, évolutions, cycles préparatoires, évaluation,…)

Animateur : Alain Jeneveau
Rapporteur : Jean-Marc Idoux , directeur général de HEI

Il y a encore quelques années, on ne rencontrait pas de difficultés pour classer une école d’ingénieurs en 3 ans ou en 5 ans, suivant le recrutement à partir des classes préparatoires ou après le baccalauréat, même si pour cette dernière catégorie certaines se réclamaient d’un cursus avec cycle préparatoire et cycle d’ingénieur , et d’autres d’une formation intégrée sur 5 ans.
Aujourd‘hui, on constate qu’un certain nombre d’établissements en 3 ans, recrutant majoritairement à partir des CPGE mutualisent des classes préparatoires dédiées qui permettent un « recrutement » au niveau du bac : il peut s’agir d’écoles appartenant à un même réseau, ayant des spécialités similaires ou situées dans une même région.
Parallèlement, certaines écoles en 5 ans à cycle préparatoire intégré s’inspirant fortement du programme des CPGE, accueillent de plus en plus de candidats venant des CPGE ou ayant validé 2 années d’enseignement supérieur scientifique et technique.
La distinction écoles en 3 ans, écoles en 5 ans n’est donc plus aussi tranchée que par le passé. Et pourtant, la référence à une catégorie n’est pas sans conséquence sur le périmètre d’évaluation par la CTI et, en conséquence, sur les accréditations. Elle impacte également les statistiques dénombrant les élèves en formation d’ingénieurs en France.
Cette question mérite donc une analyse minutieuse que la CTI souhaite conduire en concertation avec les écoles d’ingénieurs. Cet atelier en fournit le cadre. Il se fixe pour objectif de mettre en place des critères conduisant à une définition précise des écoles en 3 ans et en 5 ans au regard de l’évolution des pratiques actuelles de recrutement et des contenus de formation.

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Atelier 4 : Les formations d’ingénieurs dans 10 ans : quels scénarios d’évolution ?

Animateur : Jean-Michel Siwak

La mise en oeuvre du processus de Bologne, et la construction des espaces européens de l’enseignement supérieur et de la recherche ont induit de profondes mutations à divers niveaux en France dont certains effets se feront ressentir à moyen terme. Une compétition internationale s’est instaurée entre établissements au travers d’une économie de la connaissance.
Nul doute que les formations d’ingénieur françaises, dans un passé encore récent, ont mis l’accent notamment sur la recherche, l’innovation, les SHS, l’international, les relations partenariales notamment avec l’industrie et la sphère économique.
L’approche compétences et la démarche d’amélioration permanente se peaufinent.
Par ailleurs, le flux de diplômés a pratiquement doublé sur la décennie précédente. Les recrutements parallèles représentent prés de la moitié de ce flux. Sont apparus de nouveaux profils de formations et de nouvelles articulations entre le diplôme d’ingénieur et d’autres formations (dont les masters). Les publics concernés ont également changé sous l’influence également des réformes du bac et des CPGE, des passerelles entre formations sans que les écoles n’aient pour nombre d’entre elles modifié leurs exigences de sortie.
En terme d’image, l’ingénieur français est présenté comme un généraliste, le cas échéant dans un domaine, une niche ou une spécialité. A l’étranger, l’ingénieur ou plutôt le gradué en ingénierie se prévaut d’une spécialité dans un champ disciplinaire préparé dans la faculté support. Ceci étant, les évaluations européennes se précisent et convergent entre agences. De manière concomitante, les labels se multiplient (l’aéronautique, la chimie, le naval, la météo..), et les établissements d’enseignement supérieur ont appris à se connaître et se reconnaître dans le cadre de leurs échanges et partenariats.
Dans tous les cas, l’ingénieur a un rôle économique et social, son employeur le recrute sur ses savoirs faire et être.
En termes d’organisation, divers réseaux se précisent, de nouveaux modes de relations apparaissent via les PRES et les collegiums, les politiques de site et d’aménagement du territoire.

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Atelier 5 : La diplômation conjointe entre établissements français, avec des établissements étrangers

Animateurs : Pierre Compte et René-Paul Martin

L’atelier examinera les publics ciblés, les compétences visées par de tels cursus et, s’agissant des élèves issus d’une école d’un autre domaine, les conditions dans lesquelles ils peuvent être admis dans un cursus ingénieur et en obtenir le diplôme.
diplômes conjoints avec un établissement étranger
Quelques écoles ont mis sur pied des cursus conjoints avec un ou des établissements étrangers. L’atelier pourra partager les atouts des tels cursus et les difficultés rencontrées : reconnaissance à l’étranger, nature du diplôme délivré, …
Cursus bi-diplômants avec un établissement étranger « Doubles diplômes »
De nombreuses écoles ont établi des conventions dites « de double diplôme » qui aboutissent à la délivrance successive ou simultanée des diplômes des deux établissements à l’issue d’un cursus allongé.
L’atelier examinera les questions que posent de tels cursus, et notamment les conditions de délivrance du diplôme français et le niveau du diplôme étranger.
Cursus bi-diplômants avec une autre école d’ingénieur française
Plusieurs écoles proposent à leurs étudiants d’effectuer leur dernière année dans une autre école d’ingénieur, avec dans certaines la possibilité d’obtenir le diplôme de l’autre école après un cursus prolongé.
L’atelier examinera les questions que posent de tels cursus, et notamment les conditions de délivrance du diplôme dans les écoles concernées.
Cursus bi-diplômants avec une autre école française d’un autre domaine
Certaines écoles proposent des cursus bi-diplômants avec des écoles de commerce ou des écoles d’architecture. L’atelier examinera les publics ciblés, les compétences visées par de tels cursus et, s’agissant des élèves issus d’une école d’un autre domaine, les conditions dans lesquelles ils peuvent être admis dans un cursus ingénieur et en obtenir le diplôme.

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