Que disent les jeunes ingénieurs diplômés de leur formation ?


Lors d’une journée d’études du groupe « enseignement supérieur recherche » de l’IGAENR consacré à l’enseignement supérieur privé, Laurent Mahieu, président de la CTI, a présenté le rôle décisionnel incontournable et original de la CTI quant aux écoles d’ingénieurs de statut privé.
Si le référentiel CTI (« R&O ») est unique, définissant un profil de « l’ingénieur à la française », c’est chaque école qui lui donne son visage. Selon les origines et statuts des écoles, la vision de la formation par les jeunes ingénieurs est contrastée sur certains points et assez homogène sur d’autres.

C’est ce que révèle notamment la dernière enquête CTI – IESF – CEFI 2012 (document joint). Les écoles d’origine des jeunes diplômés (moins de 30 ans) ont été réparties selon leur statut : écoles privées, écoles internes à une université, autres écoles du MENESR, écoles d’un ministère technique.

Concernant l’appréciation de la qualité de la formation, à la question « comment estimez-vous que votre formation en école d’ingénieur vous y a préparé ? », en regard de 9 items, on constate peu d’écart (5 ou 6 points) entre les réponses « Bien » de ces 4 classes d’écoles aux items suivants :

  Connaissance et compréhension d’un large champ de sciences fondamentales (entre 80 et 85%)

  Aptitudes à mobiliser les connaissances dans votre spécialité (entre 78 et 83 %)

  Maîtrise des méthodes et outils de l’ingénieur (entre 71 et 77 %)

  Capacité à innover et à entreprendre des recherches (entre 55 et 58 %)

Par contre, les 5 autres items présentent des réponses contrastées :

  Capacité à s’intégrer dans une organisation, à l’animer et à la faire évoluer (entre 41 et 57 %, pour les écoles privées)

  Aptitude à travailler en contexte international (39 % pour les écoles internes, autour de 55 pour les autres classes)

  Prise en compte des enjeux industriels, économiques et professionnels (entre 30 et 46/47 %, pour les écoles privées et les écoles des ministères techniques)

  Sensibilisation aux valeurs sociétales comme le développement durable, et les relations sociales (entre 29 et 43 %, pour les écoles des ministères techniques)

  Capacité à opérer ses choix professionnels et à s’insérer dans la vie professionnelle (entre 40 et 54 %, pour les écoles privées).

Ces contrastes reflètent en partie l’origine, la culture de ces groupes d’écoles. D’après les réponses des diplômés, la qualité de la formation dans ces 5 domaines s’est fortement accrue entre les enquêtes 2008 et 2012, quel que soit le statut de l’école (Tableau 39, page 51).

L’enquête CTI – IESF « jeunes diplômés » sera renouvelée en 2016 afin de voir l’évolution de la perception, à la fois sur la qualité de la formation sur les principaux domaines et sur l’importance de ceux-ci dans l’activité professionnelle.

Dans l’enquête 2012, des focus apportent des éclairages utiles sur :

  La perception comparée des ex étudiants et des ex apprentis (tableaux 34 et 35)

  La perception comparée des jeunes filles et de l’ensemble (tableaux 48 et 49 vs 42 et 43)

  La satisfaction du travail selon les spécialités (tableau 18)

  Etc.

Bonne lecture !

Une synthèse de cette étude avait été présentée lors du colloque CTI 2013 mais l’intégralité n’avait pas encore été mise à disposition.

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